Prix Orange
Monsieur Lucien Gilbert
C’est à la fin de 2008 que Lucien Gilbert voit des annonces gouvernementales dans les journaux concernant le programme d’indemnisation des Orphelins de Duplessis. Une liste de neuf institutions y avait été publiée, mais celle qu’avait fréquentée M. Gilbert n’y figurait pas. C’est par pur hasard que ce dernier a découvert qu’il était admissible à une compensation. Sa demande, présentée avec une semaine de retard, le 11 février 2009, a été refusée. M. Gilbert était cependant bien déterminé à faire valoir ses droits et a entrepris des démarches en ce sens! Il a réussi le tour de force de convaincre le gouvernement du Québec d’allonger une nouvelle fois ses délais pour lui accorder l’indemnisation de 15 000 $ à laquelle il avait droit. La persévérance de l’octogénaire aura permis à une soixantaine de personnes ayant présenté leur dossier en retard de se prévaloir de l’indemnisation. « Ce n’est pas tant pour l’argent que j’ai fait ça, mais pour la justice », dit-il (Le Journal de Québec, 3 février 2010).
Sur la photo: Monsieur Normand Gilbert, récipiendaire du prix Orange 2010, et Michèle Bouchard, coordonnatrice du Groupe Nord Côtier de défense des droits.
Prix Citron
L’honorable Marie-Andrée Villeneuve (J.C.Q.)
L’honorable Marie-Andrée Villeneuve, de la Cour du Québec, a ordonné une garde provisoire en date du 23 février 2010, ainsi qu’une garde en établissement, trois jours plus tard, pour la même personne, et ce, sans tenir d’audition en salle d’audience.
Il y a ainsi absence d’enregistrement des dépositions des témoins qui se sont fait entendre pour le jugement de garde provisoire, contrairement à ce que prévoit le Code de procédure civile (C.p.c.). L’audition pour la garde en établissement s’étant encore déroulée dans le bureau de la juge, il n’y a pas eu de procès-verbal et d’enregistrement, toujours en contradiction avec le C.p.c. C’est ce qu’a conclu la Cour d’appel du Québec, en date du 23 mars 2010. Ce jugement de la Cour d’appel fait également valoir plusieurs « irrégularités suffisamment graves » en ce qui concerne le jugement pour garde en établissement de l’honorable Marie-Andrée Villeneuve.