L’Organisation mondiale de la santé prévoit que d’ici 2030, les problèmes de santé mentale représenteront la principale cause de morbidité dans les pays industrialisés. Pourtant, la détérioration de la santé mentale n’est pas une fatalité, c’est, en grande partie, une question de société sur laquelle nous pouvons et devons agir !
L’AGIDD-SMQ fait partie d’un collectif de regroupements d’organismes communautaires qui refusent d’être fatalistes. Ils estiment que pour améliorer la santé mentale, il faut agir sur les déterminants sociaux (les circonstances dans lesquelles les personnes naissent, grandissent, vivent, travaillent et vieillissent ainsi que les systèmes mis en place pour faire face aux problématiques.)
En mai 2012, ces regroupements lançaient un appel au gouvernement pour demander :
- à tous les paliers du gouvernement de travailler avec les secteurs de la société civile, incluant les organismes communautaires, à faire des déterminants sociaux de la santé un fil conducteur de travail et d’intervention afin de combler le fossé en une génération.
- au ministère de la Santé et des Services sociaux que les déterminants sociaux de la santé soient un des fils conducteurs du prochain plan d’action en santé mentale.
- que les organismes communautaires soient reconnus comme acteurs essentiels, agissant sur les déterminants sociaux de la santé et invités à collaborer à l’élaboration des politiques et des plans d’action gouvernementaux.
Le 7 mai 2012, le collectif de regroupements a organisé une journée de solidarisation et d’action sur le thème des déterminants sociaux.
Lors de cette journée, il y a eu une conférence de Mme Jocelyne Bernier, (coordonnatrice de la Chaire Approches communautaires et inégalités de santé / (FCRSS / IRSC ) GRIS / Université de Montréal) sur le thème : « Changer la société qui affecte notre santé plutôt que changer ou adapter l’individu !» :
Une table ronde sur des initiatives orientées vers les déterminants sociaux a aussi été tenue. Les présentations portaient sur :
- Inclusion et mixité sociale (C.A.M.É.É.- Centre d’activités pour le maintien de l’équilibre émotionnel de Montréal-Nord)
- Vivre et agir ensemble à Saint-Camille (Estrie)
- Quand les enfants et les jeunes accompagnent les ainés (Centre d’hébergement Louis-Riel)
Par la suite, le 22 novembre 2012, les membres du collectif ont déposé au gouvernement du Québec les signatures recueillies (260 organismes et personnes).
Il a été choisi de remettre ces signatures à chacun des 125 députés parce que les préoccupations abordées concernent l’ensemble des parlementaires, l’ensemble des ministères.
Afin d’attirer l’attention sur l’enjeu des déterminants sociaux et de la santé mentale, le collectif a choisi de se montrer soucieux de la bonne santé mentale des députés. L’approche a remporté un certain succès, des entrevues ayant été accordées à quelques médias.
Appel et liste d’appuis (nov 2012)
Les membres du collectif sont :
- Alliance communautaire autonome pour la promotion et la défense collective des droits en santé mentale du Québec (Alliance communautaire autonome)
- Association canadienne pour la santé mentale-Division du Québec (ACSM-division du Québec)
- Association des groupes d’intervention en défense de droits-santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ)
- Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec (RRASMQ)
- Réseau alternatif et communautaire des organismes en santé mentale de l’île de Montréal (RACOR en santé mentale)
- Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF)