Réaction au rapport 2015-2016 du Protecteur du citoyen: La santé mentale mise à mal par les compressions

L’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) adhère au signal d’alarme lancé par la Protectrice du citoyen dans son rapport annuel 2015-2016. Il est grand temps que les impacts des compressions sur les personnes en situation de vulnérabilité soient évalués avant d’être appliqués.

«Il est clair que les personnes vivant un problème de santé mentale ont écopé des compressions passées au nom de l’austérité. Mais le pire, c’est que la situation perdure», s’insurge Doris Provencher, directrice générale de l’AGIDD-SMQ.

Elle cite trois cas actuels soit la fermeture des lits en santé mentale à La Sarre, la fermeture de ressources en santé mentale de la Mauricie/Centre-du-Québec ainsi que la diminution des mesures de protection pour les personnes sous tutelle et curatelle pressentie par le projet de loi 96 qui réforme le Curateur public. S’ajoutent à cela des délais d’attente ridicules, notamment pour accéder aux services de psychothérapie en CLSC.

«Le Plan d’action en santé mentale 2015-2020 du gouvernement a pour valeur première la primauté de la personne, mais il appert que l’humain et le respect de ses droits ne sont pas au cœur des préoccupations face aux contraintes du redressement des finances publiques», constate Mme Provencher.

Par ailleurs, l’AGIDD-SMQ s’inquiète de l’augmentation marquée des plaintes fondées recueillies par le Protecteur du citoyen en 2015-2016. Celle-ci s’élève à 42,2%, par rapport à une moyenne de 30,2% pour les trois années antérieures.

-30-

Commencez à taper et appuyer sur Entrée pour effectuer une recherche