Doris Provencher, directrice générale de l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) est disponible pour entrevue en français (cellulaire : 514 770-2728).
L’AGIDD-SMQ accueille favorablement l’investissement majeur annoncé par Lionel Carmant, mais en appelle à la vigilance pour ne pas médicaliser les effets de la pandémie. L’investissement de 100M$ est un pansement en réponse à l’urgence sanitaire que nous vivons collectivement, mais il ne faudra pas perdre de vue que c’est l’ensemble de la réponse donnée aux personnes en détresse qui devra être revue pour y aller d’une approche plus globale et garantir le droit à la santé. Il faut arrêter de jouer aux pompiers avec la santé mentale!
Quant au drame de Québec, l’Association déplore les faussetés qui circulent sur les soins en santé mentale et qui ravivent les préjugés dont sont victimes l’ensemble des personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale. Depuis de longues années, l’AGIDD-SMQ indique que la santé mentale est le parent pauvre de notre système de santé et préconise une diversité de services pour une diversité de personnes, dans un esprit non coercitif, en valorisant le travail réalisé sur le terrain par les ressources communautaires.
L’AGIDD-SMQ en appelle au courage politique. L’Association est au nombre de ceux qui revendiquent la psychothérapie gratuite, sans la nécessité de diagnostic pour y accéder. Elle croit en une réelle promotion/prévention, en agissant sur les déterminants sociaux de la santé, afin de freiner la détérioration des problèmes de santé mentale qui ne sont pas une fatalité. Récemment, elle a de nouveau réclamé une commission parlementaire sur les soins et le respect des droits en santé mentale. Bien sûr, elle milite pour la parole collective et démocratique des personnes directement concernées dans les décisions qui les concernent.