On parle beaucoup de santé mentale depuis les terribles événements qui sont produits cette semaine, à la garderie Sainte-Rose de Laval. On s’assure que l’entourage des victimes aura accès au soutien communautaire, moral et psychologique dont il aura besoin. On questionne aussi la santé mentale de l’auteur du crime, à défaut d’avoir un motif.

Nous tenons à rappeler qu’on a encore trop peu d’information pour présumer de quoi que ce soit de cet acte incompréhensible.

Sans surprise, certains en profitent pour réclamer qu’on facilite le recours aux hospitalisations forcées. Ce n’est pas une solution. Les personnes vivant un problème de santé mentale ne posent pas un risque pour la société. Elles sont, au contraire, beaucoup plus susceptibles d’être victimes de violence.

Contrairement à ce que plusieurs “spécialistes” répètent depuis quelques jours, ces personnes ne perdent pas leur capacité critique. Elles sont conscientes. Conscientes de leur souffrance, de leur détresse.

Les personnes vivant un problème de santé mentale demandent que le discours change. Elles demandent que l’on cesse de répéter cette horrible fausseté qui implique que les problèmes de santé mentale leur font perdre leur humanité. Elles demandent que l’on cesse d’ajouter la violence à la souffrance.

À ces problèmes humains, s’il vous plaît, donnons une réponse humaine.

C’est ce dont nous avons besoin.